Édouard Herriot à Olympie, Carnet de Voyage
Il
n’est pas rare de croiser sous la plume d’Édouard Herriot des noms tels que
Périclès, Socrate ou Aristote. Frappé d’hellénisme dès le plus jeune âge,
l’homme politique ne cessa de faire référence à l’idéal grec, structurant ses
discours de références antiques et philosophiques. L’incroyable Ve
siècle avant Jésus-Christ le fascine, la philosophie bien sur, mais les arts,
la science, les mathématiques et la méthode de recherche aussi. Insatiable
chercheur érudit, il puisera en partie son inspiration politique dans les
ouvrages d’auteurs grecs ou latins qu’il déniche avec plaisir chez les
antiquaires et bouquinistes, en se rendant sur place, en Grèce, pour mieux
ressentir cette pensée, et se gorger d’hellénisme. Ce voyage, Édouard Herriot
l’aura longuement préparé grâce à la lecture d’ouvrages spécialisés comme ceux
de Picard, de Dugas ou de Charbonneaux et de la collection Guillaume Budé ; en
s’entourant aussi, sur place, de directeurs de musées, de directeurs de
fouilles et même du président Venizélos .
De
ce périple grec naîtra un livre, Sous l’olivier, publié en 1930.
Arrivant en Grèce par les monastères serbes, il chemine sous les oliviers de
Delphes, d’Athènes et d’Épidaure. Olympie est une étape incontournable et ne
laissera pas insensible le Maire de Lyon. Déjà, en 1920 et 1924, il avait
propulsé sa ville dans l’aventure des Jeux Olympiques en proposant une
candidature associée à un véritable projet urbain et athlétique autour du stade
de Gerland. C’est cette rencontre entre Édouard Herriot et le site mythique des
Jeux, et à travers ses propres citations, que nous allons découvrir.
Sylvain
Bouchet.
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son intégralité : http://catalogue.bm-lyon.fr/